La Bible est un ensemble de textes constitué par l' Ancien (formé essentiellement de la Bible hébraïque) et le Nouveau Testament.
La Bible hébraïque se nomme TaNaKh, acronyme formé à partir des titres de ses trois parties constituantes : la Torah (la Loi), les Neviim (les prophètes) et les Ketouvim (les autres écrits)N 1. Elle fut traduite en grec ancien à Alexandrie. Cette version, dite des Septante, fut utilisée plus tard par Jérôme de Stridon pour compléter sa traduction latine de la Bible à partir de l'hébreu (la Vulgate) et par les « apôtres des Slaves » Cyrille et Méthode pour traduire la Bible en vieux-slave.
Les chrétiens nomment Ancien Testament la partie qui reprend le Tanakh et d'autres textes antiques non repris par la tradition juiveN 2. La Bible chrétienne contient en outre un Nouveau Testament qui regroupe les écrits relatifs à Jésus-Christ et à ses disciples. Il s'agit des quatre Évangiles, des Actes des Apôtres, des Épîtres et de l'ApocalypseN 3.
La Bible rassemble une collection d’écrits très variés (récits des origines, textes législatifs, récits historiques, textes sapientiaux, prophétiques, poétiques, hagiographies, épîtres) dont la rédaction s’est échelonnée sur plusieurs siècles (VIIIe siècle av. J.-C. - IIe siècle). Les versions connues aujourd'hui, comme le Codex Sinaiticus pour le Nouveau Testament, sont notablement plus tardives que la période supposée de rédaction. Ceci laisse un immense champ d'exploration aux exégètes et aux historiens et pose en termes aigus la question d'un recours littéral au texte.Le corpus biblique réunit plusieurs livres d'origines diverses, d'où le pluriel originel du mot « bible ». La liste actuelle de ces livres, appelée canon (mot grec κανων signifiant règle), ne varie que pour quelques livres du judaïsme tardif se trouvant initialement présents dans les versions en langue grecque de l'Ancien Testament comme la Septante. Leur nombre varie entre 22 et 73 livres ; la différence est aussi due à des regroupements.
En plus de ces variations sur le nombre de livres, il existe aussi un certain nombre de variantes textuelles à l'intérieur de chaque livre de la Bible. Ces variantes proviennent du fait que l'on possède de nombreux manuscrits anciens de chaque livre de la Bible, et que pour un même livre, ces manuscrits ne présentent pas toujours exactement le même texte. Cela entraîne qu'il devient impossible aujourd'hui de définir précisément ce qu'est "la Bible", sans faire un choix plus ou moins arbitraire parmi les divers versions qui s'offrent à nous.
L'histoire de la fixation du canon est complexe, d'autant qu'elle concerne les deux religions, elles-mêmes différentes, et qui se sont séparées à cette époque. Ainsi, le Talmud garde trace des discussions pour savoir s'il fallait admettre dans le canon juif le Cantique des Cantiques et le Livre d'Esther, qui ont été acceptés, ou la Sagesse de Ben Sira (Siracide ou Ecclésiastique), qui ne l'a pas été.
La version hébraïque canonique est dite « massorétique ». La Biblia Hebraica Stuttgartensia en est la principale édition critique, publiée pour la première fois en 1936. Elle se fonde sur le Codex de Léningrad, un manuscrit du Xe siècle dont on dit qu'il fut mis au point par la famille d'éminents massorètes Ben Asher.
Le mot « bible » vient du grec ancien tà βιϐλία (biblia), un mot neutre au pluriel qui signifie «les livres ». Comme les papyrus égyptiens étaient particulièrement bien préparés dans la ville de Byblos, les Grecs adoptèrent le terme de « biblion » (βιϐλίον) pour désigner le livre. Ce mot s'est conservé jusqu'à nos jours. Il est passé dans la langue française par l’intermédiaire du latin bíblia, de même sens, à savoir « les livres ».